Encore appelées céréales infantiles, elles sont destinées à la préparation de bouillies. L'amidon est rendu plus digeste par cuisson et fractionnement, et la législation française exige que ces produits contiennent peu de protéines et soient enrichies en
vitamines du groupe B. Il faut garder à l'esprit que le système digestif du nourrisson n'est pas mature, et que les précautions énoncées ci-dessus concernant amidon et protéines sont absolument nécessaires.
Avant le 6° mois, on choisira une farine sans gluten. Le gluten est une protéine contenue dans le blé, l'orge, le seigle et l'avoine, qui peut être responsable d'intolérance chez certains enfants, voire de maladie cœliaque, caractérisée par une malabsorption intestinale.
Le début est progressif : 1 à 2 cuillères à café de farine pour 100 ml de liquide dans un biberon, à recommencer quelques jours plus tard. Ce changement s'effectuera de préférence sur le premier et/ou le dernier biberon.
Il n'existe actuellement plus de justification nutritionelle à l'utilisation des farines, qui n'ont d'ailleurs pas d'effet sur la satiété nocturne. Elles sont largement consommées et leur excés est responsable de dyspepsie, de constipation, de déséquilibres ou d'excés d'apports énergétiques et donc d'obésité. De plus, le régime lacto-farineux expose à une carence en fer, en
vitamines B et C. Si un enfant pleure la nuit, la prescription de 2 à 3 cuillérées à café de farine sans gluten sans sucre peut avoir un effet rassurant sur les parents. Il est probable que le rythme veille-sommeil de l'enfant ne soit pas acquis et quelques grammes d'amidon ne nuiront pas à la santé de l'enfant. Dans tous les cas, il est conseillé de procéder à cette introduction de façon progressive et inutile avant 3 mois.